lundi 31 août 2009

"ET si on allait skier???"


Le mois d'aout, le chili, les Andes..."et si on allait skier?"

Alors voilà, les cours se finissant à 18h, on file dans nos apparts respectifs remplir le sac de rando resté vide trop longtemps (une semaine...), on calcule bien vite que de toute facon, on a rien dans l'armoire de très règlementaire pour faire du ski donc on se replie sur un bon vieux jean, une grosse paire de chaussettes, et le seul gros blouson potable que l'on a et hop, on embarque dans le dernier bus de nuit direction Santiago et les pistes de ski!Premier dodo dans une auberge de jeunesse sur Santiago que l'on ne voit que de nuit: auberge super sympa, avec des brésiliens en partance pour une grosse soirée qui nous auraient presque convaincues de les suivre si la voix de la raison ne nous avait pas fait nous souvenir que "nuit blanche+ courbettes sur des skis" ne font pas bon ménage! Donc dodo.......jusqu'au lendemain, où levées à l'aube je ne sais comment, montées dans un bus qui nous dépote directement à la station de ski, je ne sais toujours pas comment au vu de notre non-sens de l'orientation, nous voilà armées pour goûter aux joies du ski au Chili...

Et pour mettre fin tout de suite aux "clichés" que l'on pourraient avoir, non non on ne remonte pas les pistes à dos de lamas mais bien en télésièges et tire-fesses dignes de ce nom et qu'à part les couleurs des pistes qui changent, une station de ski chilienne ressemble tout à fait aux notres! Bon après d'accord, ce qui fait tout de suite beaucoup plus bizarre c'est qu'ici, on est au Chili, qu'on skie sur la Cordillère des andes et que l'on nous parle de "haute saison de ski" en plein mois d'aout !









mardi 18 août 2009

Je ne m'étonnerai plus de...

Parce que Valparaiso est et restera Valparaiso, une insondable mais délicieuse énigme à elle toute seule...
Je ne m'étonnerai plus de son architecture délurée et de sa multitude de maisons poussant un peu partout, de façon anarchique et défiant la palette du peintre et les lois de l'équilibre.

Je ne m'étonnerai plus des "micros" (bus) qui déboulent de partout et de nulle part à la fois, qui ne prennent pas les voyageurs dans des arrêts mais qui vont les chercher eux même à coup de klaxon, qui n'ont pas a même vision du dépassement et de l'angle mort que nous, MAIS qui me laissent toujours en vie alors que je crois ma dernière heure arrivée à chaque trajet.

Je ne m'étonnerai plus de jeter le papier toilette dans une corbeille à papier et non dans la cuvette pour cause de canalisations trop antiques pour accueillir tous les "déchets naturels" de la ville.

Je ne m'étonnerai plus d'aller recharger mon portable en pharmacie, à coté des boites de céréales et d'une publicité pour de nouveaux abonnements téléphoniques!

Je ne m'étonnerai plus de prendre les "ascensores" (funiculaires), des fois quand le courage d'escalader toute la côte jusqu'à la maison n'y est pas; et je ne me demanderai plus par quel miracle les mécanismes de ces petits bijoux du début du siècle sont toujours capables de supporter le poids de tant de personnes à la fois.

Je ne m'étonnerai plus de la quantité de chiens errants qui partagent les trottoirs de Valparaiso avec les passants pressés, tantôt s'offrant une petite sieste sur le paillasson d'une boutique ou se faisant le meilleur ami du "carrete" au petit jour, en mal d'un guide bienveillant pour lui montrer le chemin de son lit.

Je ne m'étonnerai plus de la variété incroyable d'uniforme existant chez les collégiens chiliens, ni du fait que dans un pays aussi machiste que le chili peut l'être, les jupes plissées des collégiennes puissent être si courtes.

Je ne m'étonnerai plus de me promener en permanence dans l'appart avec une boite d'allumettes sur moi, pour allumer le four ou la "calefacion" de la douche pour m'offrir de l'eau...tiède.

Je ne m'étonnerai plus de me lever le matin, de voir le Pacifique de ma fenêtre et que la première phrase de la journée me vienne en espagnol.

Je ne m'étonnerai plus de faire la "feria de la pulgas" (les puces) chaque dimanche et d'y trouver mille et un trésors dignes de la caverne d'Ali Baba, une paires de bottes en cuir, a coté de 3rouleaux de papier toilette, d'un couple de perruches, d'une caisse pleine de vis et d'écrous, d'un pin's de Lénine, des cactus, une panoplie de portables volés...

Je ne m'étonnerai plus de trouver "intéressant" le goût du mélange mayo-ketchup-guacamole-knacki qui font la célébrité du "completo" chilien.

Je ne m'étonnerai plus d'aller à la fac dans 4endroits différents de la ville, des fois même dans celle d'à coté et de trouver des salles de cours dans des bâtiments qui ont plus l'air de petits manoirs résidentiels privés que de bâtiments universitaires.

Je ne m'étonnerai plus que les jours de pluie à Valparaiso transforment les rues de la ville en torrents et eaux violentes; et que le plancher de ma chambre soit recouvert de toute une panoplie de tupperwares aux endroits où mon plafond est trop ancien pour être totalement imperméable.

Je ne m'étonnerai plus de voir des gamines de 17-18ans avec un bébé dans les bras et un autre en route.

Je ne m'étonnerai plus d'entrer dans un bar et d'y trouver une œuvre d'art à lui tout seul, avec des murs recouverts de toiles d'artistes de Valpo, un comptoir décoré de haut en bas d'articles de journaux et publicités anciennes et carrelage multicolore mais tout sauf assorti.

Je ne m'étonnerai plus de me faire proposer des barres de chocolat, pastilles à la menthe, stylos billes, journaux par des vendeurs à la sauvette à chaque voyage en micro.

Je ne m'étonnerai plus d'être en vêtements d'hiver en plein mois d'août et d'avoir aussi froid à l'intérieur qu'à l'extérieur des maisons car le chauffage ne fait pas partie des priorités locales.

Mais à dire vrai, je ne m'étonnerai plus d'être sans cesse étonnée par cette ville enchanteresse et son caractère inimitable, car que serait un voyage sans étonnement?

jeudi 13 août 2009

Fin des vacances

Le phare de la Serena

Notre tite titine à nous que l'on s'est disputé pour la conduire tellement c'était la classe et limite iréel de conduire au Chili, dans des paysages se rapprochant plus de ceux de jeux vidéos que de ceux de la réalité! C'est autre chose que la campagne bretonne, bizarrement il y'a vachement plus de virages et de cactus!

Au revoir sur le quai de la station de bus en compagnie de Madame la femme du maire de la Serena et ses filles, qui nous ont généreusement proposé de partager leur diner dans le resto le plus classieux de la ville, sur la plage, à déguster plateaux de fruits de mer et vin chilien aux frais...des impôts chiliens. Humm, ca faut moins le dire. ^^
Les montagnes de Pisco Elqui, charmant petit bled en basse saison mais couvert de touristes en été, c'est à dire décembre-janvier ici! Difficile d'imaginer une montagne vierge comme celle-ci envahie de gens en short quechua et tente 2sec ...
Randonnée à cheval sur la Cordillère, avec un cowboy en chair et en os en guise de "mono équestre"! Yirrrraaah !


Tess et son "arrière train".

Suite des vacances

La Valle del Elqui: un drôle de paysage avec des montagnes sèches et arides où seuls les cactus y survivent et des vallées verdoyantes où l'on cultive les vignes...amateurs du pisco, c'est le lieu qu'il vous faut!

En débardeurs devant la Cordillère enneigée... pas mal la vie n'empêche

Notre premier bout de désert.... Avec, si vous regardez bien, une montagne qui perce à l'horizon dans le ciel. D'après des chiliens d'ici, elle s'élèverait à plus de 4000mètres d'altitude.
Quand je pense que l'on est tout heureux en France avec nos stations de ski à 2000mètres...les chiliens peuvent se moquer! ^^

mercredi 12 août 2009

Fête d'un petit village perdu dans la vallée del Elqui, au son de l'accordéon, des chansons de gauchos chiliens et empanadas à volonté!

"Le travail c'est la santé...................."
Punta de Choros, le Pacifique et ses cactus.
Le miam miam du soir, soigneusement décapité et écaillé par le monsieur pis mijoté aux petits oignons par nos soins!


Un trio de poufs faisant croire qu'il fait trop chaud et que l'eau du Pacifique est à 20degrés....humm, pour rétablir un semblant de vérité, on a tenu 5min chrono en maillot de bain!
Un pélican solitaire.

Des "vacances", en vacances!

El Pacifico!
Ces messieurs de notre cabane...
Premier aperçu du désert chilien...
La plage de la Serena

  • Apprendre que la "rentrée" prend un tout autre sens au Chili, et que "rentrée des cours" le 05aout signifie qu'"officiellement les cours reprennent ce jour même mais qu'officieusement personne n'y va"!
  • Ouvrir le guide du Routard, faire tourner les pages et s'arrêter sur la ville de la Serena et sa région, pour chercher de la chaleur, des pingouins (antagonisme?! pas pour les chiliens!) et du pisco!
  • Embarquer avec les coupains dans un bus grande classe avec sièges inclinables, films pourris, stewards pour bus et tout et tout...pour seulement 10euros!
  • Prendre une fourgonnette, rouler sur des pistes dans le désert pendant 2heures, compter les cactus, pour finalement déboucher sur l'Océan Pacifique!
  • Etre les seuls touristes d'un village d'à peine 200âmes, dormir dans une petite cabane, et s'amuser à compter les pélicans et pingouins qui nous entourent.
  • Se rechauffer le soir autour d'un verre de pisco, cuisiner le poisson acheté directement dans la barque du pêcheur et chanter du Brassens jusque tard dans la nuit.
  • Louer une voiture pour la Valle del Elqui, impressionnante pour ses montagnes arides comme enneigées, et sentir au volant des montées d'adrénalines dans les virages de la Cordillère.
  • Faire une promenade à cheval très haut dans la montagne avec un cowboy comme guise de "mono", traverser des troupeaux de chèvres et se faire enseigner quel cactus est "hallucinogène" ou pas.
  • Contempler les étoiles à bord d'un observatoire professionnel dans l'endroit où le ciel serait le plus dégagé et le plus beau d'Amérique Latine. Apprendre à repérer la Croix du Sud, et faire le deuil de la Grande Ourse.
  • S'incruster dans une petite fête de village, se faire offrir vin, empanadas en musique et chanter des chansons de la résistance chilienne toute la nuit.
  • Rencontrer la femme du maire de la Serena, visiter la ville dans une voiture VIP siouplait, et se faire inviter dans l'un des plus beau resto de la ville, sur la plage à partager des plateaux de fruits de mer et boire du bon vin chilien.
  • Se dire que la vie est plutôt vachement chouette; que finalement l'iep a du bon, et que l'on est prêt à pas mal de disserts d'éco ou de droit pour pouvoir profiter de tout ca.
  • Constater que les vacances prennent fin et qu'il va falloir reprendre les cours...en aout!

samedi 1 août 2009

Mon "techo"


La bande de rennais sur le toit de mon appart...et oui, le clou de l'appart était bel et bien là...l'accès au toit donnant vue sur l'ensemble de la baie de Valpo! Et d'après les dires de Javier, mon colloc et au passant également mon proprio, il y aurait plus de 40personnes à festpyer tous les ans sur ce toit à l'occasion des feux d'artifices célèbres du nouvel an à Valpo! Donc ce n'est pas 6francais, et au passage très bien dotés, qui feront chavirer le toit... A moins que, la mayo chilienne aidant, cela n'arrive plus vite que prévu! ; )