mardi 22 juin 2010

A Riooooooooooooooooo

Coucou tout le monde!
juste un petit message pour vous dire que faisant définitivement froid à Valparaiso, je m'envole ce jeudi tot le matin pour une petite semaine de soleil a Riooooooo de Janeiro au Brésil!!!!!!!!!
(oui jsuis sure que vous me détestez)
Mais il faut bien tirer les avantages de vivre tout un semestre dans une maison toute cassée de partout mais que l'on paye pas cher du tout !
alors voilà, rdv dans une semaine pour plus de détails sur la toile, ou dans 3 pour mes impressions en direct!
Bien à vous!

lundi 14 juin 2010

Rien à foot !

"CHI-CHI-CHI LE-LE-LE , VIVA CHILEEEEEEEE "... entend-on au Chili a toute heure du jour ou de la nuit.
Au cas où quelqu'un aurait pu oublier que le mondial avait commencé... quelqu'un comme moi par exemple, pas forcément très sensible à l'art du ballon rond. Mais ici, y'a intérêt d'y prendre un peu goût, car si c'est pas toi qui vient au Mondial, c'est le Mondial qui vient à toi...

Et pour supporter l'équipe du Chili, il faut être motivé et... être un lève-tôt. Car en effet, quand certains peuvent voir le match tranquilles pépères devant leur télé a 20h le soir, après l'boulot une petite bière à la main (allons-y gaiement dans les clichés héhé), les chiliens eux vont devoir se lever a 7h30 du mat' ce mercredi, tasse de café a la main et yeux en face des trous, pour regarder s'affoler leurs joueurs contre l'équipe du Honduras.

Et croyez moi, ils en parlent depuis un mois. Ca prend des dimensions tellement délirantes, (il faut comprendre, ils n'ont pas été qualifiés depuis 1998), que le mondial devient une référence dans le temps... Du même genre "qu'avant ou après Jésus Christ" si vous voyez ce que je veux dire.
Exemple : un pote chilien me demande "Hey marion (version chilienne ca fait Mariooonne, mais bref, ceci n'est pas le sujet) quand est ce que tu rentres en France? "
Moi, normal je réponds "le 17juillet" pensant susciter un commentaire auquel on s'habitue du style " OOooh il te reste peu d'temps ...." (ca va je sais) .
Mais non, que nenni. Vlà que l'autre me sort : "bah ca va, tu loupes rien, tu pars après l'mondial!"
Superrrrrrr, me vlà rassurée.

Bref, dans le même genre: je reçois un mail de ma fac, qui d'habitude m'envoie des banalités sur "les activités culturelles de la semaine" ou les voyages au ski qui s'organisent via la fac (ouai ca sonne très sérieux), et bien là le mail m'annonce... que les cours sont suspendus sur les plages horaires où joue le CHILIIII ! Manquerait plus qu'ils distribuent des maillots et des sifflets à tous les élèves pour l'évènement et ce serait le pompon...nan l'ballon.., fin bref ! !

Surtout quand on sait qu'ils ne passeront pas le premier tour.... (héhé, ca jle dis parce qu'aucun de mes potes chiliens ne savent lire le français sinon j'dors à la rue ce soir ! )

Mais bon, entre les chiliens qui passent pas le premier tour et les français qui jouent avec les mains, ca a quoi d'cool le mondial ?

Signé: la blasée du ballon rond.

vendredi 11 juin 2010

Ôde au Rincon de la Guitarra

Hier soir avec les copains on a passé une bonne soirée. Une super soirée même. Parce que mine de rien, on a beau être a l'autre bout du monde, dans une autre ville, un autre contexte, et bien c'est un fait, la routine te rattrape au galop. Ca a un aspect positif peut être, à force de tester tu trouves les lieux qui te correspondent, dans lesquels tu te sens bien. Mais résultat des courses, on se retrouve a sortir toujours dans les mêmes lieux, les mêmes bars ou boites! Le "subté" pour se boire un petit café, le "Ritual" pour un vino con frutas (vin avec des fruits) et puis la "mascara" pour aller danser jusqu'au petit matin sur des airs eighty's.
Bref, hier soir on a changé. Hier soir on est allés plus loin. Hier soir on s'est lassé d'aller en boite.

Et au fond d'une cour sans aucune allure, à des dizaines de rues de nos lieux de prédilection, le "Rincon de la Guitarra" nous promettait quelque chose de différent. On a pas été déçus.

Le "Rincon" ça ne paye pas de mine, car au Rincon il n'y a pas de projos aux lumières agressives, ni écrans plats qui projettent les clips des chansons qui défilent, encore moins une piste de danse définie. Le Rincon c'est un bar du port, où le vieux papy qui a vécu 3 terremotos dans sa vie (tremblements de terre) côtoie le quarantenaire au chômage, venu se boire une bière avec ses copains, chômeurs aussi. Où la dame de cinquante ans au derrière généreux, rajeunit de 20ans en dansant jusqu'à tard dans la nuit, son mouchoir blanc à la main, avec ses copines.
Au Rincon, il y'a aussi ce couple mythique de petits vieux, lui avec sa guitare et elle avec sa voix chaude, qui chantent la cueca, cette danse traditionnelle chilienne, et rendent hommage au vieux port. Puis il y'a aussi du vin avec des fruits, des couples qui se font et se défont au rythme des chansons, des papys qui boivent et rient comme dans leur première jeunesse.

Hier soir, les vieux loups de mer se sont mélangés aux "gringos", (c'est nous!) , pour partager une cueca et faire valser nos mouchoirs au dessus de nos têtes.
Hier soir, on s'est sentis faire quelque chose de différent, moins égoïste, plus authentique.
Hier soir, on s'est sentis VIVANTS.





jeudi 3 juin 2010

Quand on se met à cuisiner local, ça donne ça...

Voilà, quand on veut se la jouer "attends ca fait presque un an que je suis au Chili jpeux bien me la péter en cuisinant local", ben ça donne çà...

Ou presque......

Début d'semaine, on regonfle le porte monnaie et on décide que là vraiment ca va plus de manger que des completos pendant tout l'week-end (piqûre de rappel pour ceux qui n'suivent plus , quand je dis "completo" je parle du sandwich hot dog version chilienne avec avocat-mayo-ketchup, qu'on soit bien d'accord); on s'creuse la tête ("Mais qu'est ce qu'on peut bien manger ce soir..........") ET, idée lumineuse, on décide de faire des empanadas!!! Et oui, cette chose, autre grande spécialité chilienne que l'on trouve à tous les coins de rues à toutes les heures, un genre de friand en forme rectangulaire fourré avec une montagne de trucs... viande hachée, à la napolitaine, aux fruits de mer, végétarienne... Bref y'en a pour tous les goûts et les couleurs!
Et vous savez quoi? C'est censé être vachement bon dites- donc! Sauf que........., quand...........

Bon commençons par le début: tous fiers de notre idée, nous voilà, mes copains de maison et moi, en route vers le gros supermarché du cerro pour faire nos emplettes. Des oignons, du jambon, fromage, épices, viande hachée, tomates... tout pour s'en mettre plein le bide voyez vous!
De retour à la maison, la motivation toujours au sommet, on s'anime en cuisine pour mettre la main à la pâte... La viande se retrouve déjà baignant dans son jus, accompagnée en moins de deux par des petits oignons venus dorer à ses côtés, les tomates sont en dés et la bouteille de vin déjà bien entamée pour nous donner du cœur à l'ouvrage. Maka, ma copine chilienne, a à peine fini de travailler la pâte que tout est déjà roulé, ordonné, plié en de charmants petits rectangles même qu'ils ressemblent vachement à de vraies empanadas et qu'on est vachement contents!
Bref, fiers comme des paons, nous voilà à papoter à côté du four à vérifier que les petites merveilles se dorent gentiment.
Le ventre commence déjà à crier famine et à revendiquer sa part après tant de labeur. Re-regard dans le four, nos charmantes prennent des couleurs mais n'ont pas l'air bien pressées de quitter leur emplacement au soleil. Le ventre commence sérieusement à faire des noeuds. On nous dit "qu'il faut être patient, que c'est normal si c'est long, hey on est pas en train d'manger un completo les mecs!". Bon alors on fait comme si on allait pas sauter et manger tout ce qui bouge et pour se la jouer encore plus relax, et on propose d'aller s'installer dans le salon autour d'un bon petit verre pour se pas presser nos précieuses.

Et, devinez, ce qui devait arriver, arriva... sentant un filet de fumée âcre s'échapper du four, on accourt, à la rescousse de nos empanadas qui avaient mis feu au village, tout juste bonnes pour éteindre l'incendie.
N'en vous déplaise, les grandes brulées finiront coûte que coûte dans nos assiettes, nous laissant un goût quelque peu amer dans la bouche.

Morale de l'histoire: ne pas essayer de cuisiner local pour épater ton voisin quand tout le monde sait que tu gèèèères les pâtes bolo....