vendredi 11 juin 2010

Ôde au Rincon de la Guitarra

Hier soir avec les copains on a passé une bonne soirée. Une super soirée même. Parce que mine de rien, on a beau être a l'autre bout du monde, dans une autre ville, un autre contexte, et bien c'est un fait, la routine te rattrape au galop. Ca a un aspect positif peut être, à force de tester tu trouves les lieux qui te correspondent, dans lesquels tu te sens bien. Mais résultat des courses, on se retrouve a sortir toujours dans les mêmes lieux, les mêmes bars ou boites! Le "subté" pour se boire un petit café, le "Ritual" pour un vino con frutas (vin avec des fruits) et puis la "mascara" pour aller danser jusqu'au petit matin sur des airs eighty's.
Bref, hier soir on a changé. Hier soir on est allés plus loin. Hier soir on s'est lassé d'aller en boite.

Et au fond d'une cour sans aucune allure, à des dizaines de rues de nos lieux de prédilection, le "Rincon de la Guitarra" nous promettait quelque chose de différent. On a pas été déçus.

Le "Rincon" ça ne paye pas de mine, car au Rincon il n'y a pas de projos aux lumières agressives, ni écrans plats qui projettent les clips des chansons qui défilent, encore moins une piste de danse définie. Le Rincon c'est un bar du port, où le vieux papy qui a vécu 3 terremotos dans sa vie (tremblements de terre) côtoie le quarantenaire au chômage, venu se boire une bière avec ses copains, chômeurs aussi. Où la dame de cinquante ans au derrière généreux, rajeunit de 20ans en dansant jusqu'à tard dans la nuit, son mouchoir blanc à la main, avec ses copines.
Au Rincon, il y'a aussi ce couple mythique de petits vieux, lui avec sa guitare et elle avec sa voix chaude, qui chantent la cueca, cette danse traditionnelle chilienne, et rendent hommage au vieux port. Puis il y'a aussi du vin avec des fruits, des couples qui se font et se défont au rythme des chansons, des papys qui boivent et rient comme dans leur première jeunesse.

Hier soir, les vieux loups de mer se sont mélangés aux "gringos", (c'est nous!) , pour partager une cueca et faire valser nos mouchoirs au dessus de nos têtes.
Hier soir, on s'est sentis faire quelque chose de différent, moins égoïste, plus authentique.
Hier soir, on s'est sentis VIVANTS.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire