jeudi 3 juin 2010

Quand on se met à cuisiner local, ça donne ça...

Voilà, quand on veut se la jouer "attends ca fait presque un an que je suis au Chili jpeux bien me la péter en cuisinant local", ben ça donne çà...

Ou presque......

Début d'semaine, on regonfle le porte monnaie et on décide que là vraiment ca va plus de manger que des completos pendant tout l'week-end (piqûre de rappel pour ceux qui n'suivent plus , quand je dis "completo" je parle du sandwich hot dog version chilienne avec avocat-mayo-ketchup, qu'on soit bien d'accord); on s'creuse la tête ("Mais qu'est ce qu'on peut bien manger ce soir..........") ET, idée lumineuse, on décide de faire des empanadas!!! Et oui, cette chose, autre grande spécialité chilienne que l'on trouve à tous les coins de rues à toutes les heures, un genre de friand en forme rectangulaire fourré avec une montagne de trucs... viande hachée, à la napolitaine, aux fruits de mer, végétarienne... Bref y'en a pour tous les goûts et les couleurs!
Et vous savez quoi? C'est censé être vachement bon dites- donc! Sauf que........., quand...........

Bon commençons par le début: tous fiers de notre idée, nous voilà, mes copains de maison et moi, en route vers le gros supermarché du cerro pour faire nos emplettes. Des oignons, du jambon, fromage, épices, viande hachée, tomates... tout pour s'en mettre plein le bide voyez vous!
De retour à la maison, la motivation toujours au sommet, on s'anime en cuisine pour mettre la main à la pâte... La viande se retrouve déjà baignant dans son jus, accompagnée en moins de deux par des petits oignons venus dorer à ses côtés, les tomates sont en dés et la bouteille de vin déjà bien entamée pour nous donner du cœur à l'ouvrage. Maka, ma copine chilienne, a à peine fini de travailler la pâte que tout est déjà roulé, ordonné, plié en de charmants petits rectangles même qu'ils ressemblent vachement à de vraies empanadas et qu'on est vachement contents!
Bref, fiers comme des paons, nous voilà à papoter à côté du four à vérifier que les petites merveilles se dorent gentiment.
Le ventre commence déjà à crier famine et à revendiquer sa part après tant de labeur. Re-regard dans le four, nos charmantes prennent des couleurs mais n'ont pas l'air bien pressées de quitter leur emplacement au soleil. Le ventre commence sérieusement à faire des noeuds. On nous dit "qu'il faut être patient, que c'est normal si c'est long, hey on est pas en train d'manger un completo les mecs!". Bon alors on fait comme si on allait pas sauter et manger tout ce qui bouge et pour se la jouer encore plus relax, et on propose d'aller s'installer dans le salon autour d'un bon petit verre pour se pas presser nos précieuses.

Et, devinez, ce qui devait arriver, arriva... sentant un filet de fumée âcre s'échapper du four, on accourt, à la rescousse de nos empanadas qui avaient mis feu au village, tout juste bonnes pour éteindre l'incendie.
N'en vous déplaise, les grandes brulées finiront coûte que coûte dans nos assiettes, nous laissant un goût quelque peu amer dans la bouche.

Morale de l'histoire: ne pas essayer de cuisiner local pour épater ton voisin quand tout le monde sait que tu gèèèères les pâtes bolo....

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