mercredi 21 avril 2010

Déjà 9mois...on en croirait 3.

La vie suit son rythme, effréné, il ne reste plus que 3mois, les esprits se font déjà nostalgiques...
Nostalgiques d'une ville qui nous aura marqués, changés, grandis, ouverts... Une ville presque soeur, qui nous enveloppe de ses rues sinueuses, colorées, de ses chiens errants mais maîtres du domaine, de ses gens, ah les gens... si beaux, chacun à leur manière, de belles personnes qui font des projets avec vous, autour d'un verre de vin ou d'un plat de charquikan, qui vous écrive un poème sur un moment que personne d'autre n'aurait relevé si ce n'est celui sensible, poète qui offre ses belles phrases mille fois plus précieuses que n'importe quel cadeau.
Alors on la vit à fond cette ville, on jongle avec les heures a la fac qui sont bien peu mais si dispersées, avec les week-ends à rallonge prétexte à bouger, découvrir encore et encore, bouger ses fesses du lit sans fond des lendemains de trop grosses fêtes pour aller passer sa gueule de bois en tête à tête avec la mer, et puis se laisser aller à ses passions, à ses idées folles stimulées par un décor atypique, un pays étranger, une année inespérée .
L'automne est bien arrivé, mais le soleil ne se laisse pas abattre pour autant dardant nos grandes maisons froides de ses rayons généreux... C'est pas plus mal me direz vous, car à penser déjà hiver chilien je me revoie encore emmitouflée dans mon manteau en plein milieu de mon appart, ou je me revoie me glisser sous mes 2couettes après avoir enfilé mon sac de couchage jusqu'au nez, un sweat-shirt et des grosses chaussettes en poil de lama. Bref, l'hiver à Valpo, dans ses grandes maisons anciennes d'étudiants trop étudiants justement pour y mettre le chauffage, relève d'une toute autre aventure. Surtout quand on est tendance kamikaze comme moi et que l'on choisit de vivre dans une maison immense, géniale mais abandonnée depuis 20ans dont il manque, entre autres, du verre à chaque fenêtre. Sans commentaire. J'ai opté pour une chaudière à poil sur le long terme... un petit chat d'à peine un mois ramené à la maison, de son petit nom voté à la non majorité, Dandy.
A part des histoires d'hiver et de petit chat, que raconter à part des nuits qui se terminent au petit matin en chantant; un concert inoubliable de Goran Bregovic entourée de la communauté bosniaco-serbe de Santiago du Chili dansant comme des demeurés; un coucher de soleil sur la mer à tomber par terre un dimanche soir,se terminant les mains pleines de fruits de mer achetés au port pour une orgie marine à la maison... Et tant d'autres.
Déjà 9mois passés au Chili, il en faudrait toute une vie...



lundi 19 avril 2010

Lachez les voiles


Le jour se lève dans la baie enchantée; les vestiges des anciennes régates au fond de la mer se retournent dans leur long sommeil, la vie dans les cerros reprend avec entrain là où elle s'était terminée la veille, un soleil radieux vient caresser les becs des pélicans venus voler quelques têtes de poissons aux pêcheurs matinaux.
Et juste là, dans le port, s'élèvent avec grâce des voiliers aux ailes majestueuses, débarqués au petit matin tels d'anciens pirates venus jeter leur ancre dans la ville de leur plus grand amour. Ils viennent de tous les horizons, Mexique, Hollande, Argentine, pour saluer le Chili qui célèbre cette année le bicentenaire de son indépendance.
Alors portenos, ouvrez grands vos yeux et embarquez a bord des grandes régates du XXème siècle...





-Vina-

-Valpo-







lundi 12 avril 2010

Lundi matin...

Lundi 12 avril...
Nouvelle semaine, nouvel objectif: assister à tous les cours, laisser de côté excuses, la chaleur du lit, le temps d'un café ou la micro jusqu'a Viña, pour enfin commencer les cours, définitifs, tandis que d'autres déjà, sur d'autres continents, les terminent...
Grosse motivation donc, on oublie le sommeil en retard, la musique gitane d'un anniversaire spécial qui résonne encore dans les oreilles, le corps encore un peu douloureux d'un week end agité, pour se déplacer a l'autre bout de la ville et assister au premier cours de la semaine.
Pas rapides, tranche de pain toujours à la main, arrivée essouflée là où doit se tenir le cours et puis... rien. Rien, rien, rien. Les portes sont fermées, pas un élève, pas une affiche de réunion... le batiment est vide, désert de vie et d'activités. Aucune trace de vie universitaire par ici... pourtant, je suis sûre d'avoir assisté a des cours ici même le semestre dernier. Incompréhension totale. Le cerveau encore un peu lent, les yeux encore un peu agressés par la lumière du jour, on m'apprend que la fac d'Art a deménagé ses affaires pendant les vacances d'été pou un autre quartier de la ville. Il est 10h25. Le cours commencait a 9h55... j'abandonne.
La semaine commence sur les chapeaux de roues.

vendredi 9 avril 2010