Confrontée à une pluie de questions de vous s'inquiétant de ne pas m'entendre beaucoup parler de cours depuis que je suis au chili, je me sens tout à coup obligée de me justifier un peu... ^^ Oui c'est vrai, ca fait deja plus d'un mois que j'ai du faire ma "rentrée" et être en cours...Mais les termes "rentrée" et "cours" prennent un tout autre sens ici. La rentrée prend un sens soudain très "subjectif", ou chacun fait à son rythme. Où les cours sont censés commencer officiellement tel jour mais officieusement, cela signifie que tu peux lar-ge-ment te prendre une semaine-10jours de vacances car personne n'y va. Mais bon, ca c'était les joies du début du semestre ou l'on pouvait encore glisser un "je né conpren pa bienn l'espagniol" pour justifier toutes ses absences!
Mais maintenant ca se complique dur, dans le sens ou aller en cours au Chili s'apparente plus à un jeu de pistes grandeur nature qu'à vivre sa petite vie étudiante tranquille...Le but du jeu étant d'être le premier à trouver la bonne salle, avec le bon cours à l'intérieur, dans l'un des nombreux batiments de ma fac disséminés partout dans la ville, et même jusqu'à celle d'a coté. Et quand bien même, soulagée, après s'être levée à l'aube, t'être privée de petit déjeuner, avoir traversé toute la ville sur des talons trop hauts pour les trottoirs pas droits de Valpo, tu crois avoir trouvé la bonne salle, avec le bon cours à l'intérieur, le jeu devient TRES cynique quand la porte du cours en question demeure définitivement close avec un panonceau indiquant" cours annulé car prof en vacances". Muchas gracias por su visita.
L'autre défi à relever, et particulièrement difficile pour les "Science Po" comme nous qui ne faisons pas partie d'une seule "spécialité" comme l'histoire par exemple mais d'un peu de tout à la fois, c'est celui de pouvoir suivre des cours qui 1) t'intéresses, 2)qui se suivent en termes d'horaires pour ne pas avoir une semaine trop éclatée mais 3) qui ne se tiennent pas à des endroits opposés de la ville car à moins d'être la reine des micros (bus) ou savoir pratiquer le dédoublement de la personne, ca devient concrètement impossible de se téléporter à l'autre bout de la ville en 10min d'inter-cours. Donc voilà où j'en suis depuis 2semaines, j'essaie des cours, réalise qu'un cours d'histoire suivi d'un de socio par exemple relève d'une mission impossible pour cause qu'il faut aller dans le bâtiment d'histoire, puis celui de socio, qui se trouvent respectivement dans 2villes différentes (l'un à Valpo et l'autre à Vina). Les joies de la fac quoi... Mais bon, pour rester sur une note positive; les profs sont dans l'ensemble très sympas et c'est super enrichissant de pouvoir assister à des cours différents de chez nous, avec un regard différent sur le monde, ce qui nous semble être la "norme", "la bonne façon d'apprendre" ou "faire cours". Les cours sont beaucoup plus interactifs, ou le prof fait souvent réagir la classe et où les élèves n'hésitent pas à interrompre le cours pour donner leur opinion ou poser une question. Maintenant je comprends pourquoi l'on dit que le système français est beaucoup plus rigide et formel...un prof...un amphi...un monologue...
Bref, on essaie de se fondre dans la masse, de se faire passer pour des étudiants chiliens et nous voilà de retour en salle de cours comme au bon vieux temps, à la seule différence que le cours se fait en espagnol, que les chiliens (prof compris) se lèvent pour répondre quand leur portable sonne, où encore se faire saluer par le prof qui te souhaite la bienvenue alors que tu n'as pas moins d'une demie-heure de retard... J'aime le Chili !
Mais maintenant ca se complique dur, dans le sens ou aller en cours au Chili s'apparente plus à un jeu de pistes grandeur nature qu'à vivre sa petite vie étudiante tranquille...Le but du jeu étant d'être le premier à trouver la bonne salle, avec le bon cours à l'intérieur, dans l'un des nombreux batiments de ma fac disséminés partout dans la ville, et même jusqu'à celle d'a coté. Et quand bien même, soulagée, après s'être levée à l'aube, t'être privée de petit déjeuner, avoir traversé toute la ville sur des talons trop hauts pour les trottoirs pas droits de Valpo, tu crois avoir trouvé la bonne salle, avec le bon cours à l'intérieur, le jeu devient TRES cynique quand la porte du cours en question demeure définitivement close avec un panonceau indiquant" cours annulé car prof en vacances". Muchas gracias por su visita.
L'autre défi à relever, et particulièrement difficile pour les "Science Po" comme nous qui ne faisons pas partie d'une seule "spécialité" comme l'histoire par exemple mais d'un peu de tout à la fois, c'est celui de pouvoir suivre des cours qui 1) t'intéresses, 2)qui se suivent en termes d'horaires pour ne pas avoir une semaine trop éclatée mais 3) qui ne se tiennent pas à des endroits opposés de la ville car à moins d'être la reine des micros (bus) ou savoir pratiquer le dédoublement de la personne, ca devient concrètement impossible de se téléporter à l'autre bout de la ville en 10min d'inter-cours. Donc voilà où j'en suis depuis 2semaines, j'essaie des cours, réalise qu'un cours d'histoire suivi d'un de socio par exemple relève d'une mission impossible pour cause qu'il faut aller dans le bâtiment d'histoire, puis celui de socio, qui se trouvent respectivement dans 2villes différentes (l'un à Valpo et l'autre à Vina). Les joies de la fac quoi... Mais bon, pour rester sur une note positive; les profs sont dans l'ensemble très sympas et c'est super enrichissant de pouvoir assister à des cours différents de chez nous, avec un regard différent sur le monde, ce qui nous semble être la "norme", "la bonne façon d'apprendre" ou "faire cours". Les cours sont beaucoup plus interactifs, ou le prof fait souvent réagir la classe et où les élèves n'hésitent pas à interrompre le cours pour donner leur opinion ou poser une question. Maintenant je comprends pourquoi l'on dit que le système français est beaucoup plus rigide et formel...un prof...un amphi...un monologue...
Bref, on essaie de se fondre dans la masse, de se faire passer pour des étudiants chiliens et nous voilà de retour en salle de cours comme au bon vieux temps, à la seule différence que le cours se fait en espagnol, que les chiliens (prof compris) se lèvent pour répondre quand leur portable sonne, où encore se faire saluer par le prof qui te souhaite la bienvenue alors que tu n'as pas moins d'une demie-heure de retard... J'aime le Chili !
Coucou, um p'tit mot pour te dire que, ayant repris mes quartiers d'étudiante nantaise, désormais je passerai de tps en tps ici prendre de tes news ... vraiment dépaysant cet article ... une bonne idée pour commencer l'année des cours français avec le sourire (ou la déprime, à voir).
RépondreSupprimer:) Tchao bella !
Alice la finistérienne ( mais zossi, morbihannaise, nantaise ... et valmeinière d'adoption ! lol !)