mardi 2 mars 2010

Des explications sur mon silence radio

Bonjour bonjour,
on ne s'affole pas dans les chaumieres, je fais toujours partie de ce monde meme si je l'avoue, je n'ai pas été très bavarde depuis novembre...
Bon, plusieurs choses a vous dire:
Tout d'abord, je suis une "sans domicile fixe" depuis debut decembre, l'université ayant fermé pour 3mois de vacances d'été (bon d'accord, j'en entends deja certains " A bon, parce qu'elle a vraiment commencé?)...hahaha, bande de jaloux. Donc voila, en vadrouille déjà depuis début décembre, la connexion internet fut plus incertaine, voire inexistente dans certains lieux. J'attends désesperement de retrouver mon ordi, babysitté pendant les vacances par une copine qui depuis s'est fait la malle en voyage au pérou, pour pouvoir poster les tonnes de photos de mes voyages (a venir la Patagonie, le perou, le machu picchu, le lac titicaca, puis la bolivie, la jungle amazonienne, le désert d'atacama puis le désert de sel...bref, je me suis fait plaisir ! ) Donc patience, je ne vous oublie pas, bien au contraire, j'ai hâte de vous raconter mes aventures, mais sans photos c'est moins drôle !
Deuxième raison de ce silence radio, beaucoup moins drôle cette fois ci, c'est que vous avez déjà dû avoir les infos chez vous, mais samedi dernier, le chili a été touché par un tremblement de terre enregistré puissance 8.8 . Je ne vous raconte pas les dégâts ici, le nombre de morts qui n'arrête pas d'augmenter, des routes coupées, des ponts effondrés, des poteaux électriques, lignes téléphonique et internet arrachées, d'où la difficulté de donner des nouvelles dans ce genre de situation, d'autant plus qu'a côté de personnes qui necessitent réellement de prendre des nouvelles de leurs proches disparus sous les décombres, on a vite mauvaise conscience d'occuper les seuls ordis libres de la ville.
Bref, tout ca pour dire que ces derniers jours ont été mouvementés, d'autant plus que ma petite famille était venue me rendre visite justement pendant ces vacances, et que la catastrophe a eut lieu le jour même de leur vol de retour.
Le séisme s'est produit a 3h00 du matin, nous étions dans un bus sur le chemin du retour vers santiago, d'où ils devaient prendre leur avion. Heureusement, pas de blessés à constater chez nous, juste une très grosse peur, mais en y repensant, frayeur finalement très atténuée par le fait que l'on ait pas compris tout de suite ce qu'il nous arrivait. Le bus tanguait, n'arrivait plus à maintenir la ligne droite, nous autres accusant un étourdissement du chauffeur ou une roue crevée. Toutes explications rationnelles ont été vite écartées quand une fois le bus immobilisé, il continuait a être secoué violemment, manquant a tout instant de se renverser.
Finalement dans l'histoire, nous avons eu beaucoup de chance car l'on se trouvait au mauvais endroit au moment où cela s'est produit, c'est a dire a moins de 100kms de l'epicentre, sur le chemin du retour après une semaine de vacances dans le sud du pays, afin que ma petite famille prenne son avion le lendemain. L'avion n'a evidemment jamis décollé, l'aéroport a été sérieusement endommagé et finalement fermé pour une durée de minimum 72h. Nous avons du patienter dans le bus 22heures au lieu de 10 pour réussir a atteindre santiago, constatant au fil des heures les dégats: des routes coupées, dont le béton faisait des vagues (le chili ayant le gros inconvénient dans ce genre de situation de n'être composé du nord au sud que d'une seule route, d'où les complications quand celle ci est endommagée), des maisons détruites, barrières de sécurité envoyées valser dans le bas côté...
Finalement, n'ayant d'autre alternative une fois au courant de la fermeture de l'aéroport, nous sommes rentrés a valparaiso où le séisme s'est fait sentir avec plus de douceur, seulement quelques éboulements et fissures sur les édifices sont a constater.
Au jour d'aujourd'hui, après 2jours a faire le tour des agences aériennes de la ville et à les harceler au téléphone en quête de nouvelles quant a la date d'un possible retour en France, on a enfin réussi a les enregistrer pour une moitié du groupe sur un vol ce samedi, quant à l'autre moitié ce sera dimanche. Sachant que certaines agences ne donnaient des places qu'à partir du 12mars, nous n'avons pas fait la fine bouche.
Voilà pour les dernières nouvelles: une fois rassurés qu'ils aient bien un vol de retour pour la France dans des délais pas trop abérrants, nous pouvons profiter du soleil de l'été chilien et de la douceur de la vie à Valpo, où malgré quelques grosses rumeurs au tsunami qui nous font de temps a autre courir vers les hauteurs de la ville, la vie reprend son rythme (presque) normal.


Sur le chemin devant nous emmener jusqu'à Santiago... Eh bien, il ne faut pas se fier aux apparences; on a réussi...mais en 25h de bus au lieu de 10 !

A Valpo.

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