vendredi 26 mars 2010

Torres del Paine

Torres del Paine...
Une des très rares étapes réellement planifiées de notre voyage en Patagonie, et comment passer à côté... Un parc immense, d'une superficie de plus de 2fois la Bretagne pour user des comparaisons qui parlent à tout le monde, une palette de paysages incroyable, des lagunes aux bleus multiples, des cimes enneigées, des glaciers, une végétation sauvage et résistante au climat hostile de la région, une faune débordante d'animaux que l'on ne rencontre pas chez nous... guanacos, flamands roses, oiseaux aux noms lointains...
Cinq jours de rando, sac de 12kilos inscruté aux épaules douloureuses sous le poids de la tente, du sac de couchage et surtout, surtout, des kilos de pâtes instantanées, de fruits secs, de boites de thon calculés au gramme près pour toute la durée de l'excursion. Car il fallait le prévoir: un parc immense sans aucun commerce pour se ravitailler, seulement quelques auberges ici ou là pour ceux qui ont les moyens de dépenser une fortune dans un diner, ou un lit au chaud, sous un toit... Pour les autres, et c'est ca qui est chouette, c'est dodo sous la tente, dans des campements ou l'on trouve à peine un WC à disposition... Pour réchauffer les pâtes désydratées, vous savez ces espèces de pâtes infames où il faut rajouter la sauce en poudre et les faire chauffer dans de l'eau pour qu'elles prennent une forme comestible, ce sera à la faible chaleur de notre butagaz pour barbie tellement il est mini, et l'eau de la rivière que l'on va chercher comme autrefois mais on remplaçant le seau que l'on a pas par notre irremplaçable gourde.
Cinq jours, entre 8 et 10h de marche par jour, qui normalement sont largement faisables quand on se lève TôT ! Mais quand on a pas de réveil, et que la motivation pour le dépliage de la tente ne se fait sentir que vers 11h du mat', quand déjà tout le campement a deserté et qu'il ne reste que nous, les 10h de marche se font tout de suite moins cool et le plantage de tente se fera bien souvent de nuit, à l'aveugle...
Cinq jours encore de paysages magiques, dignes de décor de films... un glacier dont la glace se décroche dans un vacarme de verre cassé, des cascades et ruisseaux dans lesquels on y vient y remplir nos bouteilles qui se vident trop rapidement sous l'effort, des lagunes déclinant tous les tons bleus imaginables, des forêts au feuillage si épais que la pluie n'y rentre pas, et encore , encore des rivières, des lagunes, des montagnes à l'horizon...
Et des randonneurs du monde entier, certains venus expres au Chili pour randonner, d'autres plus amateurs qui découvrent les joies de marcher en pleine nature... simplement... et de se coucher le soir, les jambes usées d'avoir parcouru tant de kilomètres, mais les oreilles encore pleines de bruits de vent dans les feuilles, de glaciers qui craquent et de vols d'oiseaux au ras de l'eau...






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